Comprendre l’incontinence urinaire
L’incontinence urinaire se caractérise par des fuites involontaires d’urine en dehors des pauses naturelles pour uriner. Ce trouble touche principalement les femmes, bien qu’il puisse également concerner les hommes. On distingue trois principaux types d’incontinence urinaire. L’incontinence d’effort survient lors d’efforts physiques, comme la toux, un éternuement ou le port de charges lourdes, qui augmentent la pression abdominale. L’incontinence par impériosité se manifeste par une envie pressante d’uriner, souvent suivie de fuites avant d’atteindre les toilettes, parfois même la nuit. Enfin, l’incontinence mixte combine les symptômes des deux types précédents.
Le maintien de la continence repose sur un mécanisme complexe impliquant la vessie, qui agit comme un réservoir, et deux sphincters sous le col de la vessie. Ces sphincters sont contrôlés à la fois volontairement et involontairement pour réguler l’écoulement des urines.
Quels sont les facteurs de risque ?
Plusieurs éléments augmentent le risque d’incontinence urinaire. L’âge est un facteur important, notamment après 40 ou 50 ans. Les grossesses et les traumatismes obstétricaux peuvent affaiblir les muscles du périnée. Une chirurgie pelvienne, une descente de vessie (prolapsus), l’obésité ou une activité physique intense peuvent également contribuer à ce trouble. Par ailleurs, les infections urinaires fréquentes, la constipation, le diabète et certains médicaments aggravent la situation.
Ces différents facteurs fragilisent le périnée et altèrent le contrôle de la vessie, rendant difficile la rétention d’urine.
Comment diagnostique-t-on l’incontinence urinaire ?
Pour établir un diagnostic précis, le médecin procède à un interrogatoire visant à évaluer les antécédents médicaux, la fréquence et les circonstances des fuites, ainsi que leur impact sur la vie quotidienne. Un calendrier mictionnel peut être demandé ; il s’agit de noter, sur plusieurs jours, les horaires de miction, la quantité d’urine émise et les épisodes de fuite.
Lors de l’examen clinique, le médecin examine le périnée pour rechercher un éventuel prolapsus et vérifie l’état des organes génitaux, notamment la vulve, le vagin et l’utérus. Si nécessaire, des examens complémentaires sont réalisés. Une analyse d’urine permet de détecter une infection. Une échographie abdominale peut être utilisée pour évaluer si la vessie se vide correctement après chaque miction. Enfin, un bilan urodynamique, effectué par un spécialiste, analyse le fonctionnement de la vessie, notamment le volume d’urine émis et la puissance du jet.
Quelles solutions existent ?
Pour réduire les symptômes, des mesures simples peuvent être adoptées. Une meilleure répartition des boissons dans la journée, un traitement de la constipation et une perte de poids, si nécessaire, constituent une première approche efficace. La rééducation du périnée, parfois associée à des techniques de biofeedback, aide à renforcer les muscles responsables de la continence. Cette solution est particulièrement bénéfique après une grossesse.
Si ces mesures ne suffisent pas, un traitement médicamenteux peut être prescrit, notamment pour l’incontinence par impériosité. En cas d’échec, une intervention chirurgicale peut être envisagée. Pour une incontinence d’effort isolée, une bandelette est posée sous l’urètre afin de compenser la faiblesse des muscles du périnée. Cette opération de courte durée, avec une hospitalisation de 24 à 48 heures, offre de bons résultats avec un faible risque de complications. Si un prolapsus est présent, une intervention chirurgicale plus complexe peut être nécessaire pour corriger la descente d’organes.
Pourquoi ne pas attendre pour consulter ?
L’incontinence urinaire est un problème fréquent, mais souvent négligé, notamment après une grossesse. Pourtant, des solutions efficaces existent pour améliorer la qualité de vie. Parlez-en à votre médecin pour bénéficier d’un accompagnement adapté et retrouver un confort au quotidien.