Qu’est-ce que l’endométriose et quelles sont les prises en charge ?
L’endométriose est une maladie gynécologique inflammatoire qui touche environ une femme sur dix en âge de procréer. Elle se caractérise par la présence de tissus similaires à la muqueuse utérine en dehors de l’utérus, résultant de facteurs génétiques, environnementaux et menstruels. Divers organes peuvent être affectés, notamment ceux du pelvis, tels que l’appareil génital, urinaire et digestif. Les symptômes varient, allant de douleurs invalidantes, particulièrement lors des règles, à une absence totale de manifestations cliniques. Dans un tiers des cas, l’endométriose est associée à une infertilité.
Une prise en charge adaptée
Pour optimiser la prise en charge des patientes, des réseaux de soins régionaux, comme Endoccitanie, ont été créés. La Polyclinique de l’Ormeau s’inscrit dans ce réseau, travaillant en collaboration avec divers professionnels de santé pour améliorer la qualité de vie des patientes et les accompagner à chaque étape de leur traitement.
L’endométriose peut apparaître dès la puberté et se distingue par la présence anormale de fragments ressemblant à la muqueuse utérine en dehors de l’utérus. Ces lésions, souvent situées sur les ovaires, les trompes, les ligaments utérins ou encore la paroi du rectum, du vagin ou de la vessie, réagissent aux hormones ovariennes. Lors de chaque cycle menstruel, elles se développent et saignent, faisant de l’endométriose une maladie hormono-dépendante.
Les formes d’endométriose
Trois formes principales d’endométriose sont désormais reconnues :
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Endométriose superficielle : limitée à la surface du péritoine.
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Endométriose ovarienne : caractérisée par la présence de kystes appelés endométriomes.
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Endométriose pelvienne profonde : touche les ligaments utéro-sacrés, l’intestin, le rectum, le sigmoïde ou encore les uretères.
Des localisations plus rares, dites extra-pelviennes, peuvent toucher le diaphragme ou le thorax. Une variante spécifique, l’adénomyose, correspond à une infiltration de cellules de l’endomètre dans le muscle utérin, causant des douleurs et des saignements abondants.
Les niveaux de prise en charge
La prise en charge de l’endométriose repose sur une organisation en trois niveaux :
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Examens de première intention : réalisés par les médecins généralistes, sages-femmes ou gynécologues (examen clinique gynécologique, échographie pelvienne).
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Centres de niveau II : offrent une expertise approfondie avec des examens spécifiques comme l’échographie endovaginale ou l’IRM pelvienne.
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Centres de niveau III : traitent les formes complexes de la maladie, en collaboration avec des spécialistes en urologie et chirurgie.
Les traitements
Le traitement de l’endométriose repose sur :
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Options hormonales : contraception orale, dispositifs intra-utérins contenant du lévonorgestrel, implants à l’étonogestrel, analogues de la Gn-RH.
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Gestion de la douleur : anti-inflammatoires, paracétamol, traitements adaptés aux douleurs neuropathiques.
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Approches non médicamenteuses : acupuncture, ostéopathie, yoga, qui ont montré des effets positifs sur la qualité de vie des patientes.
À la Polyclinique de l’Ormeau, ces soins complémentaires s’intègrent à une prise en charge globale et personnalisée, permettant aux patientes de mieux vivre avec la maladie et de poursuivre leurs projets de vie.
